La Mirabelle Rouge

Besancenot décerne la gamelle d'honneur à Woerth

«Casserolade» matinale sous les fenêtres d'Eric Woerth

 

 

  • Nouvelle casserole pour Eric Woerth. En dur celle-là. Et c'est Olivier Besancenot, le leader du NPA, qui s'est chargé de la lui remettre, aux portes du ministère du travail, rue de Grenelle, lundi 20 septembre. Une opération «coup de poing» pour rappeler avec force et fracas, les soupçons qui pèsent sur le ministre. 

Le rendez-vous est donné aux aurores. 6h30, sur les quais du métro Concorde, une poignée de membres du parti anticapitaliste reçoivent les dernières consignes. Avant d'embarquer pour une destination tenue secrète. «Une fois sortis du métro, il s'agit d'aller au plus vite vers notre cible», exhorte l'un des organisateurs. 6h45, foulard noué au cou et drapeau rouge à la main, la petite cohorte révolutionnaire se dirige au pas de charge vers la rue de Grenelle.

 Surpris par cette arrivée en fanfare, les policiers s'interposent avec virulence, avant de laisser finalement la vingtaine de militants mener à bien l'opération. Munis de casseroles et autres bruyants ustensiles, la troupe anticapitaliste entame avec entrain une tapageuse polyphonie. Aux premières loges, Olivier Besancenot y va gaiement de son coup de casserole. «Voilà pour M. Woerth la casserole d'honneur, lui qui a la Légion d'honneur si facile!, lance le leader du NPA. Il en collectionne tellement qu'il pourrait être actionnaire chez une célèbre marque de casserole.» Sous le regard dubitatif d'une garnison de policiers, Olivier Besancenot pousse le vice jusqu'à scotcher aux portes du ministre, l'indésirable ustensile. Bien réel celui-là.

Cette bruyante «casserolade» voulait, selon Olivier Besancenot, évoquer la manifestation de dizaines de milliers d'Argentins, en 2002, qui protestaient alors contre le gouvernement en place, au son des casseroles.

 

Au Vieux –Boucau, dans les Landes, où se tenait, dimanche 19 septembre, l'université de rentrée de l'aile gauche du PS, dont il était un des invités, Olivier Besancenot n'avait pas oublié non plus de rappeler au ministre du travail son engagement pour «la défense de la retraite à 60 ans, à taux plein.» Et de marteler son refus de cette réforme des retraites «injuste». Des appels que refuse d'entendre Eric Woerth. Contrairement aux casseroles, bien audibles lundi matin.

 

Alexix Bisson ( publié sur Mediapart)

 

 



20/09/2010
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