La Mirabelle Rouge

FO le 15, les autres OS le 24....il faut y aller tous ensemble !

Force ouvrière fait monter la pression en solo sur les retraites

 

 

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Paris à l'appel de Force ouvrière, qui fait cavalier seul pour le moment au sein des syndicats contre le projet de réforme des retraites.

Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, espère toutefois trouver un terrain d'entente avec les autres syndicats pour la rentrée si ces derniers acceptent un même mot d'ordre: exiger le retrait du plan gouvernemental.
"L'objectif, c'est de réussir septembre, c'est là que ça va être le plus chaud. C'est la rentrée et le contexte sera différent", a-t-il dit au départ du cortège parisien.
Troisième force syndicale française derrière la CGT et la CFDT, FO entendait montrer ses muscles à la veille de la présentation du projet du gouvernement.
"Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont là", a estimé Jean-Claude Mailly.
Contrairement à d'autres syndicats, prêts à discuter de certains volets de la réforme, FO s'oppose au report de l'âge de la retraite à 60 ans, à l'allongement de la durée de cotisation et à toute remise en cause du Code de pensions des fonctionnaires.
Outre sa manifestation parisienne, FO appelait à des arrêts de travail dans les entreprises et les administrations.
A Marseille, la grève des salariés de Marseille-Provence-Métropole (MPM), qui assurent la régulation et la sécurité du trafic, combinée aux intempéries, a entraîné la fermeture des tunnels et paralysé la circulation.

UN PLAN D'AUSTÉRITÉ

A Paris, les adhérents et sympathisants de la confédération venus de toute la France, à bord de 200 cars spéciaux ou par train, ont défilé en bon ordre de la place de République à celle de la Nation avec pour slogan: "40 ans, c'est déjà trop."
"FO refuse que les salariés payent la facture de la crise", proclamait une banderole de tête.
Dans le cortège, figuraient en bonne place les bataillons traditionnels du syndicat, de la fédération des métaux à celle de l'équipement, mais également des fonctionnaires, des personnels des hôpitaux ou des policiers. Des membres du secteur privé, comme Air France, se sont joints aux manifestants.
En tête du cortège, Jean-Claude Mailly a dit craindre que le gouvernement ne s'attaque dans un second temps à l'assurance maladie si les syndicats "ne gagnent pas sur les retraites."
"Ce n'est pas la démographie qui dicte cette réforme, c'est la mise en oeuvre d'un plan d'austérité", a-t-il dit aux journalistes.

"Il n'y a aucune raison que ce soit les salariés qui fassent les efforts et qu'on punit, d'une certaine manière, pour dégonfler les déficits publics", a-t-il ajouté.

La prochaine journée d'action intersyndicale regroupant six autres organisations aura lieu le 24 juin.
Jean-Claude Mailly a exclu d'y participer "compte tenu des divergences" et a rejeté la responsabilité de la division sur le manque de clarté de certains syndicats.
Il visait notamment la CFDT de François Chérèque, qui s'est prononcée la semaine dernière pour l'allongement sous conditions de la durée de cotisation.
"Si on allonge encore la durée de cotisation, la retraite à 60 ans, c'est fini", a-t-il prédit.

Jean-Claude Mailly a souligné que la dernière fois où les syndicats avaient contraint le gouvernement à reculer remontait à 2006, lors de la bataille contre le contrat première embauche (CPE) où il y avait un mot d'ordre clair, le retrait du texte.

 

Reuters le 15.06.2010

 



15/06/2010
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