La Mirabelle Rouge

France Télécom: retraite et conditions de travail même combat

Des salariés du centre Arsenal de France Telecom ont débrayé, hier, pour protester contre la réforme des retraites. Ils réclament également de meilleures conditions de travail.

 

La réforme des retraites était, hier, au cœur des discussions devant le centre Arsenal de France Telecom, situé rue Périgot, à Metz, en bordure de l’autoroute A 31.

A l’appel de la CGT, syndicat majoritaire sur ce site qui emploie 350 personnes réparties sur deux plateaux (technique et commercial), pour la partie internet du groupe, une grande majorité des salariés a fait grève pour protester contre le projet du gouvernement, jugé injuste, mais aussi pour réclamer de meilleures conditions de travail. Le mouvement, majoritairement suivi (73 % de grévistes sur le plateau technique, 90 % chez les commerciaux) pourrait être reconduit aujourd’hui, après avoir sondé les employés.

Concernant la refonte du système de retraites, le message reste clair : la possibilité de partir dès l’âge de 60 ans, sans rallongement de la durée de cotisation. La pénibilité dans les centres d’appels est également au centre des revendications. «  Pour trois ans de travail, nous devrions gagner un an de cotisation », estime Christian Mougin, délégué CGT. La question du financement des retraites fournit aussi quelques munitions aux manifestants, selon lesquels les bénéfices engendrés par les entreprises du CAC 40 permettraient de répondre à cette problématique. «  La rémunération des actionnaires de France Telecom est une des plus fortes », ajoute, dépité, un autre délégué.

Douze embauches

L’amélioration des conditions de travail est une autre préoccupation énoncée par le personnel à l’arrêt. Cela passe, à leurs yeux, par une plus grande autonomie. «  On ne maîtrise plus notre métier, les machines ont pris le dessus, ce qui peut être un facteur de stress », assène Christian Mougin. Les salariés réclament aussi des postes supplémentaires pour combler les prochains départs. Dans ce domaine, des avancées ont été obtenues après de longues négociations, comme l’embauche en CDI de douze personnes. Mais, pour les salariés, qui soulignent le climat serein et la bonne communication avec la direction, ce n’est pas suffisant. «  Nous avons un trou énorme dans les générations », s’inquiète le délégué syndical, qui milite aussi pour une pérennisation de la situation des apprentis.

La question des salaires est aussi évoquée. Elle est adossée au manque de reconnaissance des qualifications. «  On nous demande de plus en plus de connaissances, mais les salaires ne suivent pas. »

Gestion des appels plus confortable

Début octobre, les employés du site messin testeront un wrap up plus confortable. Il s’agit de la phase de traitement post-appel. «  Nous allons passer de sept secondes à une heure, ce qui garantira une meilleure gestion des appels », se réjouit Christian Mougin. Encore un progrès qui motive les troupes.

 

Article et photo, publiés dans le Républicain Lorrain(24.09.2010)



24/09/2010
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