Licenciements chez Lithorade à Forbach
Bertelsmann / Lithorade : petits arrangements entre amis...
2001, le groupe allemand Bertelsmann ou BMG musique bénéficie, pour s'installer à Oeting, près de Forbach en Moselle, de subventions à hauteur de 360 000 euros dont près de 150 000 de la part du Conseil Régional.
1er septembre 2009, Bertelsmann revend son imprimerie spécialisée dans l'impression de jaquettes de CD à un groupe hollandais, Lithorade BV. Toutefois Sonopress Bertelsmann possède toujours la moitié du site.
21 janvier 2010, 24 salariés soit la moitié de la boîte sont menacés de licenciement ! La raison évoquée est la baisse du prix du CD. On ne va pas nous la faire… C'est bel et bien un catalogue client que le groupe a « racheté », client unique qui n'est autre que Sonopress qui appartient au groupe Bertelsmann ! Les salariés font les frais de tractations entre patrons : Sonopress vend 48 salariés à Lithorade qui les vire. Le nom de Sonopress Bertelsmann n'est pas mis en cause, Lithorade récupère une des plus grosses maisons de disque comme client. Tout le monde s'y retrouve sauf une fois de plus les ouvriers… C'est bien cela, la logique capitaliste, toujours plus de profit : abondance pour les plus riches, restrictions pour le reste de la population ! Mais les salariés ne comptent pas en rester là et refusent de se laisser broyer.
29 janvier 2010, les ouvriers bloquent l'entreprise et ce, malgré les menaces de retirer les machines, les tentatives pour diviser les salariés du site, le « retard » dans le paiement du salaire de janvier… Et c'est pas les 4000 euros de prime de licenciement et les 1000 supplémentaires s'il n'y a pas de vague qui changeront quelque chose !
Pour maintenir les emplois, il faut prendre sur les profits. La solution, c'est pas les subventions publiques aux entreprises privées, la solution, c'est l'interdiction des licenciements ! Pour imposer notre revendication, c'est tous ensemble que nous devons nous battre et lutter. C'est nous qui travaillons, c'est nous qui produisons, c'est à nous de décider !
Hélène Hebenstreit