La Mirabelle Rouge

ArcelorMittal fait payer les salariés sous-traitants.....

À travers les difficultés de la société Wallerich, la CGT pointe les difficultés d’ArcelorMittal à tenir ses engagements de l’après Gandrange.

 

Discrètement mais sûrement, les sous-traitants de la sidérurgie souffrent. Et pas dans de petites proportions. Aujourd’hui, l’actualité rattrape l’un d’entre eux : l’entreprise Wallerich dont le siège est à Guénange. Un vrai coup dur pour cette société familiale spécialisée dans la construction métallique et les travaux industriels, qui avait misé sur un nouveau départ avec de nouveaux locaux et des machines neuves, il y a moins d’un an.

Mais voilà : la situation économique fragilisée a mené la société et ses 85 salariés tout droit vers un redressement judiciaire. C’était en janvier dernier et, depuis, les choses ne semblent pas s’être améliorées.

Le jeudi 21 juillet, la chambre commerciale du tribunal de Thionville doit statuer sur la continuation, ou pas, de l’entreprise. Trois repreneurs sont intéressés pour racheter diverses franges d’activités mais l’ensemble du personnel ne serait pas repris. « Le directeur a confirmé à ses salariés qu’un tiers d’entre eux n’aurait, à ce jour, pas de solution de réemploi », s’inquiète Jacky Mascelli, de la CGT ArcelorMittal Gandrange.

Si l’interlocuteur est aujourd’hui aux avant-postes, c’est tout simplement qu’il connaît bien la société Wallerich « qui était un gros sous-traitant de l’aciérie de Gandrange. À la fermeture de l’usine, Arcelor avait fait des promesses envers ses sous-traitants auxquels elle devait ouvrir de nouveaux marchés. Et aujourd’hui, on voit que ces promesses ne sont pas tenues ! D’autres sous-traitants ne se sont pas encombrés et ont licencié. Mais sur ce dossier-là, on fera tout pour que l’emploi soit préservé au maximum. »

Ce « tout » s’est déjà concrétisé par de multiples coups de fils et pas des plus anodins. Les pouvoirs publics ont été alertés dont « le préfet à travers la commission de suivi du dossier Gandrange. Et puis nous avons pris attache avec monsieur Wallerich et aussi la direction d’ArcelorMittal car, à nos yeux, elle porte une grande responsabilité dans cette affaire. » Il faut croire que l’affaire est suffisamment pris au sérieux pour que les divers interlocuteurs acceptent de se mettre autour de la table : une réunion est programmée, mardi, dans les locaux de la Direccte (direction régionale de l’emploi). La veille, un comité d’entreprise extraordinaire doit se tenir chez Wallerich, à Guénange.

Chrystelle FOLNY (RL du 14.07.2011)



15/07/2011
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