communiqué de la fédération des cheminots CGT
Plusieurs médias ont ce weekend présenté la grève nationale
des cheminots du 03 Février 2010 comme étant un mouvement
social qui serait uniquement dirigé contre la réforme du Fret de
la SNCF.
Si la casse du Fret SNCF est en bonne place parmi d'autres restructurations
contestées comme une des motivations de la mobilisation des cheminots,
celle-ci portera fondamentalement sur le budget 2010 du groupe SNCF
et ses déclinaisons, singulièrement sur le volet emploi.
Malgré ses efforts « d'enfumage médiatique », la direction de la SNCF est
obligée de reconnaître aujourd'hui qu'elle s'apprête à réduire les
effectifs de cheminots (en effectifs réels) de 3 713 unités en 2010
(document officiel de la SNCF), ce qui pourrait se traduire, si les mobilisations
ne se développent pas, par une réduction de plus de 25 000
cheminots depuis 2002 !
Cette politique de « dégraissage des effectifs » conjuguée à celle
dogmatique des restructurations incohérentes menées au pas de charge,
entraîne des conséquences fâcheuses au quotidien pour les
usagers de la SNCF et plus généralement pour les conditions de
vie et de travail des cheminots.
Il en est ainsi des suppressions de trains (+ de 4000 TER en région PACA,
+ de 3000 en Midi Pyrénées en 2009,…) des retards chroniques, des avaries
de matériels, des chutes de caténaires, des ruptures d'alimentations
électriques…
La période des intempéries révèle au grand jour les effets de ces
stratégies guidées de façon obsessionnelle par le business et la
rentabilité financière, au détriment des missions de Service
Public.
Afin d'améliorer substantiellement la qualité de service, la CGT
revendique la révision du budget emploi pour 2010, en décidant
l'augmentation des recrutements au statut de l'ordre de 1 500 à
2 000 embauches supplémentaires.
A l'instar de ce que connaissent d'autres grandes entreprises
(publiques et privées), nous avons à faire face à la SNCF à de
sérieuses alertes en matière de souffrance au travail, liées aux
transformations de l'entreprise, menées de façon violente et brutale
et poussées par des pressions managériales infantilisantes.
En se mobilisant par la grève le 03 février 2010, pour obtenir des moyens
supplémentaires (emplois, matériels, financiers…), nécessaires à
l'amélioration au quotidien du Service Public, LES CHEMINOTS
CONJUGUERONT REVENDICATIONS SOCIALES ET INTERET GENERAL.
Montreuil, le 01 Février 2010