Fin de la grève à France Transfo
Vendredi 9 avril 2010, après 18 jours de grève à France Transfo, la reprise du travail a été décidée à l'issue d' une dernière négociation salariale avec la Direction. L'augmentation générale pour l'année 2010 sera de 2,3% réalisée en deux fois. C'est une amélioration de 0,9 % par rapport à la proposition initiale mais peu de chose par rapport à la revendication de 150 euros. L'intersyndicale qui a négocié pense que la Direction n'aurait plus accepté d'autres concessions, mais beaucoup de salariés s'interrogent sur les conditions du déroulement de la lutte et considèrent qu'avec quelques jours de grève supplémentaires la Direction aurait été contrainte de céder davantage.
Le débat ne manquera d'avoir lieu dans les ateliers après la reprise du travail.
Depuis lundi 22 mars 2010, les salariés des trois sites mosellans de France Transfo sont en grève à Ennery, Maizières-lès-Metz et Marange-Silvange à l'appel de l'intersyndicale CGT-CFDT-FO. Lors de la négociation annuelle obligatoire sur les salaires 2010, la direction n'a pas trouvé mieux qu'une proposition d'augmentation générale de 1,2 % accompagnée d'augmentations individuelles de 1,1 % et d'une prime exceptionnelle éventuelle liée au chiffre d'affaire atteint en fin d'année. Compte tenu des marges de l'entreprise et des efforts de productivité qui ont déjà été demandés aux travailleurs les mois précédents, les organisations syndicales ont considéré comme légitime une augmentation de 150 euros mensuels. Le faible niveau général des salaires dans l'entreprise a été masqué dans le passé par l'attribution régulière de primes liées aux résultats. Mais la crise est passée par-là. La variante «prime», très aléatoire, péjore maintenant considérablement le pouvoir d'achat, au point où certains salariés de l'entreprise sont également assujettis au RSA en complément de salaire pour faire vivre leur famille. La Direction reste intransigeante et fermée à toute négociation, mais elle tente de faire plier les salariés en utilisant le personnel intérimaire et le recours du tribunal pour tenter de mettre fin au blocage des portes.
France Transfo et le groupe Schneider Electric peuvent payer, et ce ne sera pas très grave si les actionnaires touchent un peu moins de dividendes en fin d'année.
Jean-Luc