La Mirabelle Rouge

FVM techno en grève ..suite...accord salarial et vote de reprise

Samedi 8 mai 2010.

Dans la nuit de jeudi à vendredi , après 15 jours de grève, les ouvriers de l'usine FVM technologies de Villers la Montagne ont voté la reprise du travail. L'accord prévoit :
50 € d'augmentation générale, la  mise en place d'une grille de salaires, l'arrêt des poursuites envisagées et l'améliorations des conditions de travail… Dans un bras de fer difficile avec une direction intransigeante, les grévistes ont arraché des concessions au groupe Arche. La CGT de l'usine avec les salariés s'emploiera à contrôler la mise en oeuvre de ce protocole d'accord.

La solidarité financière avec les  grévistes continue à être la bienvenue.
N° compte postal : Nancy 400 16 Y
ou par chèque adressé à Union Locale CGT de Longwy- Maison de la formation-Centre Jean Monnet- CS 61428- 54414 Longwy Cedex
sans oublier au dos du chèque la mention "soutien à FVM Tech"


vendredi 7 mai

 Négociation toujours au point mort et que vive la solidarité !

«  Qu'on puisse survivre, au moins… » Les jours passent et les grévistes de FVM technologies de Villers-la-Montagne ne voient rien venir. Les réunions se succèdent, pourtant, avec la direction, comme mercredi jusqu'à minuit, ou hier, toute la journée.

«  On nous propose de reprendre le boulot et de récupérer les jours de grève, ainsi que 15 €, un dû de 2008. FO les a mis au tribunal pour ça. En résumé : on nous donne l'argent qu'on nous doit, et en contrepartie, on retire nos actions en justice. »

Au niveau des clients, une délégation des grévistes a été reçue à l'usine PSA de Metz-Borny pour sentir les effets du mouvement. «  Ils occupent comme ils peuvent le personnel là-bas, comme chez PSA Valenciennes. Ils sont en rade de pièces. Un représentant des clients allemands de Daimler est également venu avec sa grosse Porsche. Le contrat risque d'être supprimé. »

Du soutien vient d'un peu partout, comme du syndicat CGT de Saint-Claude (Jura), membre du groupe Arche.

Quant à la médiation, le sous-préfet a passé le relais : «  C'était un échec. C'est donc Christian Estienne, le numéro 2 de l'inspection du travail en Lorraine, qui tente depuis mercredi de faire sortir FVM de ce conflit qui prend des proportions inquiétantes pour l'entreprise », expliquait Jacky Hautier

A noter enfin que de nombreux tracts sont distribués ces jours-ci dans le bassin de Longwy par les grévistes, comme aux frontières et sur l'avenue de l'Europe à Mont-Saint-Martin hier.

S. B. (Républicain Lorrain

Publié le 07/05/2010

 

 

04.05.2010

Les salariés au tribunal , un juge qui réfléchit, et un patron qui se moque du monde.........

Neuf salariés grévistes de FVM technologies de Villers-la-Montagne se sont retrouvés hier devant le tribunal de Briey. La direction de l'entreprise les avait assignés pour entrave à la circulation des marchandises.

Neuf salariés de FVM technologies devaient comparaître hier matin devant le tribunal de grande instance de Briey. Ils étaient finalement plus d'une trentaine à s'être déplacés dans la salle d'audience pour soutenir leurs camarades. La procédure d'assignation en référé, lancée par Me Gamelon au nom de la direction de l'entreprise, a été examinée durant près d'une heure par le président Alain Pierre. Celui-ci a simplement écouté contradictoirement les plaidoiries des conseils de l'entreprise et des salariés. Sur le thème «  la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres », Me Gamelon a fustigé le comportement des neuf salariés grévistes, assignés en leur nom propre, coupables selon lui «  d'avoir empêché des camions entrer ou de sortir de l'entreprise bloquant ainsi toute circulation de la marchandise », avec en filigrane, l'action du syndicat CGT, «  syndicat minoritaire au sein de l'entreprise ».

Me Blindauer n'a pas eu la même vision du dossier : «  Il ne s'agit pas du mouvement de petit rayon d'agités empêchant la majorité de travailler ! Il y a actuellement 80 % de grévistes sur le site. » Mettant en exergue «  le salaire de misère de ces salariés », l'avocat a pointé du doigt la négociation annuelle obligatoire de cette entreprise où les droits des salariés ont été bafoués : «  On leur a donné une aumône sur la participation aux bénéfices avant de leur dire "circulez, il n'y a rien à voir"… Mais ce ne sont pas des négociations ça ! On ne laissera pas le droit du XIX e siècle appliqué dans les entreprises françaises. »

Rappelant que FVM Technologies est un sous-traitant de l'automobile (Peugeot en la circonstance), il a justifié ce type d'action : «  Quand vous voyez que les grands patrons du secteur émarge à près de 3,5M€ par an, frisant l'indécence, alors que l'on demande des sacrifices aux salariés en cette période de crise, il ne faut pas s'étonner de réactions pareilles… »

Compétence

Sous un angle plus technique, il a mis en doute «  la compétence du tribunal » à rendre un jugement dans cette affaire : «  Si les locaux de l'entreprise avaient été occupés, vous auriez pu effectivement rendre votre jugement. Mais là, les grévistes se trouvent à l'extérieur, sur la voie publique. C'est donc du ressort du tribunal administratif de réclamer l'expulsion des grévistes . » Plus pragmatique encore, il a mis au défi le président de démontrer que les neuf salariés de FVM Technologies ont bel et bien bloqué la circulation : «  D'ailleurs, aujourd'hui, ils ne bloquent rien, puisqu'ils sont tous là devant vous… ! »

Soucieux de trouver une issue à ce conflit, Me Blindauer a invité les deux parties à une médiation. Le président du TGI de Briey a choisi de «  rendre sa décision sous huitaine ». Un délai qui n'a pas été visiblement pour déplaire aux salariés. Ceux-ci sont aussitôt retournés sur le site pour informer l'ensemble des grévistes et décider de la conduite à tenir jusqu'à cette échéance.

Venus avec leur écharpe tricolore en bandoulière, plusieurs élus dont MM. Righi, De Carli et Eckert ont fait le déplacement jusqu'à Briey «  pour apporter leur soutien à ces salariés et dénoncer l'attitude méprisante des dirigeants de FVM technologie ».

(article et photo; Républicain Lorrain 04.05.2010; titre La Mirabelle Rouge )

 

30.04.2010

 

Un sous-préfet, médiateur....... de la Direction du groupe Arche

 

 

«  1 200 € par mois après 25 ans d'ancienneté, en faisant les nuits et les week-ends. Avec ça, on fait des heures supplémentaires pour tenir. Et ce n'est pas la paie la moins élevée. Et vous voulez qu'on lâche sur les augmentations de s alaires ? Pas avec des patrons qui viennent avec leurs voitures à plusieurs dizaines de milliers d'euros, pas avec leurs salaires à eux, pas avec les bonus donnés aux actionnaires. »

Face au sous-préfet de Briey Jacky Hautier, venu pour tenter de jouer les médiateurs, les grévistes de FVM technologies n'en peuvent plus. «  Imaginez qu'aujourd'hui, des cadres ont essayé de faire sortir des pièces par l'arrière de l'entreprise ! C'est une honte ! Nous, on mène un mouvement respectueux, digne, propre. »

Pour rappel, l'usine de Villers-la-Montagne est bloquée depuis plus d'une semaine par une grève d'une grosse majorité du personnel. Hier, le représentant de l'Etat n'a au final que répété ce que la direction du site et du groupe Arche lui avait dit : «  On peut sortir de la crise avec les 22 € d'augmentation – « Même pas une baguette par jour et par mois » , ont commenté les responsables de l'UL CGT –, la participation à la mutuelle et les 800 € d'intéressement. Vos clients comme Peugeot ont des réserves de pièces et peuvent tenir, les autres en revanche risquent de rompre leurs contrats. Ils n'en ont rien à faire de la vie des familles . Bien sûr, la direction devra tenir ses engagements. »

Cette dernière remarque a mis le feu dans les rangs des grévistes : «  Des promesses, on en a eu beaucoup. On peut parler aussi des conditions de travail. On a eu un mort il y a quelques mois à l'usine, à cause de la sécurité, et on ne nous dit rien depuis. Il faut voir l'état des machines. »

Venu pour tenter de calmer les choses, Jacky Hautier s'est heurté à une marée humaine et solidaire. Dans laquelle on retrouvait… les élus communistes du Bassin. «  Qu'on retourne dans nos mairies ? Ce que dit le directeur du groupe est scandaleux. On n'est plus au XIX e siècle, il devrait le savoir. Et nous sommes des élus de terrain. La grève est un constat d'échec social. Et les grévistes sont pénalisés financièrement. »

Sébastien Bonetti  (Républicain Lorrain 30.04.2010)

 

 

 

 

28.04.2010

Après les paroles, les actes. La direction de l'usine FVM technologies de Villers-la-Montagne, bloquée depuis jeudi par une grève d'une grosse majorité du personnel, avait réagi au mouvement lundi.

Hier matin, le directeur du site Jean-Marc Louis est arrivé sur place avec un huissier pour tenter de faire rentrer deux camions dans l'enceinte. Sans succès.

«  Il nous a menacés de nous faire payer 500 euros par camion bloqué », expliquait Artur Jorge, délégué CGT. Ensuite ? «  On l'a regardé et lui a demandé ce qu'allait être la suite des événements. Il n'a pas répondu. »

Depuis quelques jours, c'est une véritable chaîne de solidarité qui s'est mise en place sur la zone industrielle de la commune : plusieurs mairies du bassin de Longwy apportent de la nourriture aux grévistes, mais également des couverts ou du café. «  Il y a même des gens qu'on ne connaît pas qui viennent. Ça fait du bien… »

Après le concert de soutien, voilà de quoi garder le moral. «  On a eu une réunion à 14h avec le directeur général adjoint, le DRH, etc. Et tous nous ont répété qu'il n'était pas question d'augmenter les salaires. Quant à l'agressivité du grand patron d'Arche, peu importe. Ce sont eux qui sont emmerdés, pas nous . Les élus, c'est normal qu'ils viennent, surtout s'ils se sentent concernés et solidaires. Comme Eurostam p . On le répète : on ne lâchera pas. »

 

S. B. (Républicain Lorrain)

Publié le 28/04/2010

 

 

 

Les camions ne passent pas malgré la présence du huissier

 

 

 

 

 

27.04.2010.........

Patronat de combat.....de quoi se plaignent -ils ? 

La direction du groupe Arche, qui a repris l'usine FVM technologies Villers-la-Montagne en 2007, a réagi vivement à la grève qui bloque le site. Pas question de discuter des augmentations de salaires.



« Sacrifice de la vie de famille », «  peur de l'issue du conflit » pour les femmes, «  dimanche compliqué » : voilà ce qu'on entendait ce week-end chez les grévistes de FVM technologies Villers-la-Montagne.

Les dizaines de salariés qui bloquent l'usine depuis plus de quatre jours ont donc accueilli dimanche soir avec plaisir le groupe Anacrouzz, du bassin de Longwy, venu jouer son jazz pour «  redonner le moral et soutenir le mouvement. C'est par solidarité qu'on est là. C'est un acte symbolique, mais pas réfléchi. Une grève doit rester festive et ne pas sombrer dans le désarroi », expliquait Gilles Rubeo, le batteur.

Hier, après avoir laissé passer l'orage, la direction a réagi, énergiquement, par la voix du directeur général du groupe Arche et de FVM, Patrick Bellity : «  Ce sont des enfantillages. La France est la risée du monde avec des manifestations comme celles-là. En plus, le Parti communiste s'en mêle. Les élus n'ont qu'à rester dans leurs mairies, comme les gars d'Eurostamp, qui n'ont rien à faire ici. Et puis la CGT veut se faire mousser avant les débats sur les retraites. »

« Illégitime »

Pour l'homme fort de l'entreprise et du groupe, les négociations annuelles obligatoires (NAO) relatives aux augmentations de salaires sont «  terminées depuis un mois. D'autant plus que Villers-la-Montagne est le seul site à avoir obtenu de la participation, 800 euros par personne, pendant que toutes les entreprises de notre secteur ont déposé le bilan. Je balaye donc de la main tout ce qui se passe ».

Concernant les licenciements évoqués par Artur Jorge, délégué syndical CGT, Patrick Bellity donne également sa version des faits : «  Ce sont eux qui sont venus nous chercher après le désastre connu avec le fonds suisse. Si c'est vrai qu'il y avait 400-500 employés dans l'usine, à une époque où il y avait du boulot, il n'y a jamais eu de PSE (plan de sauvegarde de l'emploi). Mais avec 40 % de baisse de charges, qui aurait pu garder les CDD et les intérimaires ? La crise, on ne peut pas la nier. Ensuite, l'histoire de l'hygiène, c'est n'importe quoi : après une journée de travail, quelles toilettes restent propres ? »

Reste la question de l'implication du groupe Arche dans FVM technologies… et celle des gros salaires en France : «  On a investi 2,5 millions d'euros depuis qu'on a repris, plus 2,3 millions de travaux d'entretien que les Suisses n'avaient pas effectué. Ce qui fait 4,8 millions. C'est énorme. Alors que veulent les grévistes ? Qu'on laisse tomber et parte ? Pour les patrons qui ont de gros salaires, ça ne nous concerne pas. Nous sommes un groupe courageux qui a décidé de placer son argent dans son pays. »

Pour le directeur général, il n'y a donc pas de place pour ces actes «  illégitimes sans fondement. Ils sont hors-la-loi en faisant ça, en bloquant l'entrée des camions ».

La solution ? «  S'ils reprennent le travail, on leur proposera immédiatement une table ronde, pour discuter des griefs. Mais on ne rouvrira pas les NAO. »

Sébastien Bonetti. (Républicain Lorrain 27.04.2010)

 

 

 

 

25.04.2010.............

Parties de foot improvisées, barbecues et belle étoile. Les grévistes de l'usine FVM technologies de Villers-la-Montagne tiennent bon depuis jeudi soir. Mais ne voient rien venir.

Ils se réchauffent comme ils peuvent, les salariés en grève de l'usine FVM technologies de Villers-la-Montagne (85 % de l'ensemble du personnel, soit 270 personnes environ). Leur mouvement a débuté jeudi à 22h et n'a pas connu de coup de mou. Ils sont une quarantaine, à tour de rôle, à prendre position à l'entrée du site pour empêcher les camions de sortir et d'entrer, de jour comme de nuit. «  On a fait des feux à deux endroits en brûlant des palettes ou des bûches ramenées par des collègues. Et puis les deux nuits passées à dormir à la belle étoile ont été agréables », explique Artur Jorge, délégué syndical CGT, le visage souriant mais marqué par la fatigue.

Des parties de foot sont improvisées sur le terrain adjacent ou sur le bitume de la route, et les discussions et séances de rigolades s'enchaînent sur les chaises de camping sorties pour l'occasion. Un bon moyen de décompresser face à un mur de silence. «  On est déterminés. La direction, après avoir fait venir un huissier pour le constat et avant de saisir le tribunal de grande instance, est partie en week-end. Ils ne nous ont presque pas dit au revoir. Ils sont obtus. Aucune réunion n'est prévue pour l'instant. Mais on ne lâchera pas.

Ce qui nous a fait du bien hier, c'est le soutien des copains d'Eurostamp en face, et de l'Union locale CGT du bassin de Longwy. On a eu aussi les élus qui ont bougé. Maintenant, on essaie de joindre le maire de Villers-la-Montagne et le député Christian Eckert. On verra si le sous-préfet fera quelque chose. »

« Des riches de plus en plus nombreux »

Solidaires, pour leurs emplois qui ne cessent de fondre comme neige au soleil depuis trois ans (le site comptait 500 salariés) et pour leur entreprise, «  qui gagne de l'argent », les grévistes sont rejoints en ce samedi matin par la section des privés d'emploi et précaires de l'UL CGT. «  Ils se battent aussi pour leurs conditions de travail. Ça devient effrayant de devoir le faire pour de telles raisons. On ne peut plus bosser dans des locaux propres ? Il y a des réunions pour régler tout ça. Mais les patrons sont forts. Ils prennent des précaires et les jettent quand ils n'en ont plus besoin », souligne Marilene Bombardieri, secrétaire de la section.

Un jeune salarié de FVM complète ces propos et ceux d'Artur Jorge : «  Ils ont été obligés d'embaucher des intérimaires car il n'y avait plus assez de monde. Et on nous demande d'aller dans d'autres services qui sont en manque de personnel. C'est la polyvalence à outrance. »

Revient en mémoire ce que disait le délégué CGT et ce qui est écrit sur les tracts distribués à l'entrée du site : «  Que les plus gros salaires lèvent le doigt en France. Ce que révèle une enquête de l'Insee, c'est que le nombre de très hauts revenus a littéralement explosé dans notre pays, entre 2004 et 2007. Les riches sont plus nombreux, 400 000 environ qui gagnent plus de 100 000 euros par an. »

A quelques mètres d'Artur Jorge et de ses tracts, le ballon de foot vole dans les airs. Les grévistes se réchauffent et tentent d'oublier leur situation, et celle de leur pays.

Sébastien Bonetti,  Républicain Lorrain 25.04.2010)

 

 

 

24.04.2010............

 Villers-la-Montagne

FVM technologies bloquée par une grève

 

Le vent souffle fort sur la zone industrielle de Villers-la-Montagne.

Côté météo, les salariés d'Eurostamp avaient eu droit à la pluie l'année dernière, lors de leurs grèves pour la sauvegarde de leurs emplois. Ceux de l'équipementier automobile FVM technologies, qui travaillent juste en face, ont au moins droit au soleil, eux. Ils bloquent l'accès à leur usine depuis jeudi 22h.

«  Tout augmente : les charges incompressibles, l'énergie, le logement, la santé, les produits de première nécessité, etc. Et pendant ce temps, nos salaires stagnent, ou presque, avec seulement 22 € de plus en deux ans. On avait entamé des négociations annuelles obligatoires sur les salaires en mars. Et au bout de quatre réunions, on a abouti à seulement 22 € d'augmentation générale, plus 5,70 € de prise en charge sur la mutuelle », expliquait Artur Jorge, délégué du personnel CGT et membre du comité d'entreprise.

Une consultation du personnel a suivi, en compagnie de Force ouvrière. Et la grosse majorité des salariés qui ont répondu (80 sur 109 avis donnés, soit 1/3 de l'effectif total du site) a souhaité une assemblée générale. Au cours de laquelle un durcissement du mouvement a été décidé. «  Seul FO préfère se battre sur les participations aux bénéfices de l'année. 22 €, c'est ridicule. Surtout quand on voit notre bonne santé. »

Le représentant syndical pense, en disant cela, à l'excédent brut d'exploitation (EBE) de sa fonderie d'aluminium. «  La direction tablait en pleine crise sur un EBE de 4 % en 2009, et on a réalisé 6 %. De l'argent, il y en a. »

 

Soutien des élus communistes.

Malgré les bûches et les palettes brûlées tout au long de la première nuit de grève devant le site, c'est bien le froid qui domine dans les relations avec la hiérarchie.

«  On a été lâché par Peugeot en 2002, puis racheté par le groupe suisse Manzani-Bouchot, qui a déposé le bilan en 2007. C'est là qu'on a été repris par le groupe Arche, fondeur numéro 1 en France. On était 500 employés il y a trois ans. Ils ont fait partir les intérimaires, les CDD, puis des retraités non remplacés. Sans compter des gens qu'ils ont poussés vers la sortie et les licenciements. »

Artur Jorge ne s'arrête pas là : «  On dénonce aussi les conditions de travail qui se dégradent chaque année, comme l'hygiène des sanitaires ou des vestiaires. Il y a du harcèlement, des menaces… Ce n'est plus possible de continuer ainsi. »

Ce qui a mis… le feu aux poudres : les élections syndicales et la nomination de nouveaux représentants début avril, bien plus actifs que les anciens, comme le soulignent les représentants d'Eurostamp venus en soutien ( lire ci-dessous). «  C'est donc une grève illimitée jusqu'à ce qu'on obtienne 100 € d'augmentation, et des solutions aux problèmes cités. »

A noter que les élus communistes du bassin de Longwy ont pris la parole hier après-midi. Laurent Righi a appelé le sous-préfet afin qu'il joue le médiateur entre grévistes et direction, et Alain Casoni a réitéré son soutien et celui des hommes politiques de son groupe à ce mouvement.

Contacté, le tout nouveau directeur du site n'a pas souhaité s'exprimer.

Sébasitien Boneti ( Républicain Lorrain 24.04.2010)



24/04/2010
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