Karachi...suite....courriers compromettants pour Sarkozy
Karachi : des courriers compromettants pour l'Etat français
Les gérants de Heine, une société offshore par laquelle transitaient des commissions sur des contrats d'armement, suspectées d'être à l'origine de l'attentat de Karachi, ont écrit des courriers aux plus hautes autorités françaises, dont Nicolas Sarkozy, afin de réclamer des fonds à l'Etat français, rapportent des sources proches du dossier, citées anonymement par l'AFP. Dans ces courriers rédigés entre 2006 et 2008, dont fait état Le Parisien lundi 7 juin, les gérants de Heine SA, s'inquiètent de l'avenir de cette société et demandent la marche à suivre. Plusieurs de ces lettres, également adressées à Jacques Chirac, ont été saisies par des policiers luxembourgeois à la demande de la justice française.
Créée en 1994 avec l'aval de Nicolas Sarkozy, alors ministre du budget, Heine est utilisée par la branche internationale de
"DE TRÈS GROS MONTANTS ONT CIRCULÉ ENTRE
La vente de sous-marins au Pakistan en 1994, au cœur de l'enquête sur l'attentat de Karachi en 2002, laisse supposer, selon plusieurs témoins, l'existence de rétrocommissions (illégales) en faveur de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, ce que l'ancien premier ministre dément. Dans une autre lettre à Jacques Chirac datée du 26 avril
"J'attire votre attention sur la personnalité des destinataires, des sommes versées", écrit-il au chef de l'Etat de façon sibylline. Peu après son élection, Jacques Chirac avait ordonné que soient stoppés les versements de commissions pouvant donner lieu à des rétrocommissions. Les dirigeants de Heine ont également écrit en janvier 2007 à Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la défense, pour solliciter un rendez-vous, et en février 2008 à François Pérol, ancien administrateur de DCN et alors secrétaire général adjoint de l'Elysée.