La Mirabelle Rouge

kiffer veut interdire les manifs de la CGT à Amnéville

La CGT appelle à manifester  pour le respect de la liberté syndicale le 4 mai à Amnéville, mais   Kiffer, le Berlusconi de la ville,  veut interdire la manif……..

 

 

Depuis 2005, Thierry Barle et Raphaël Cacitti, militants de la CGT, font l'objet de multiples procédures de sanction intentées par le maire de la commune d'Amnéville (Moselle), Jean Kiffer.

Ce dernier s'illustre par son opposition virulente à la CGT et son mépris pour le droit syndical : mise au placard et sanctions multiples infligées à nos deux camarades ; refus de reconnaître la liste CGT aux élections professionnelles ; déclarations publiques qualifiant la CGT de « peste rouge » et de « bureaucratie mafieuse ». Loin de se cantonner à la mairie, cette chasse au syndicalisme s'étend d'ailleurs à la cure

thermale d'Amnéville, gérée par la mairie.

La situation de Thierry et Raphaël s'est aggravée en octobre 2009. Nos deux camarades ont alors été radiés des effectifs du personnel communal et se trouvent depuis au chômage. Après trois procédures avortées de révocation, Jean Kiffer a ainsi choisi de bafouer plusieurs décisions de la justice et des organismes paritaires, qui doivent conduire à la réintégration de ces deux fonctionnaires, dans le respect

du statut de la Fonction Publique Territoriale.

Alors même que nos deux camarades devraient être pleinement rétablis dans leurs fonctions, ils se trouvent plongés dans la précarité.

Pour la CGT, cet état de fait ne peut perdurer. Au-delà des drames humains, c'est bien la liberté syndicale, garantie par la Constitution, qui est en jeu.

D'autant plus que cette répression est loin d'être un cas isolé, des dizaines de militants subissent la même chose.

Pour la CGT, il est intolérable  que le seul fait de se syndiquer, de prendre des responsabilités syndicales ou d'être élu du personnel, alors que ce sont des droits reconnus, vous expose à une telle répression syndicale.

 

C'est pourquoi, la CGT appelle tous ses militants à participer

 

le 4 mai à 14h

à la manifestation organisée

à Amnéville

 

 

 

 

Lettre de Kiffer au Préfet de la Moselle

Monsieur le Préfet,

A quatre reprises, la CGT a organisé des manifestations de protestation à Amnéville.

Jusqu'à présent, ces manifestations étaient motivées par une demande de réintégration de deux agents municipaux qui n'ont jamais été policiers et qui n'ont adhéré à la CGT qu'après avoir été licenciés. De toute façon, cette motivation n'existe plus puisque l'ordonnance du tribunal administratif en date du 13 avril 2010 a décidé que mon arrêté de révocation de ces deux agents demeurait exécutoire.

Cette ordonnance n'étant susceptible d'aucun appel, et l'arrêté de révocation n'ayant pas été contesté dans les délais, le sort de ces deux agents est définitivement scellé. Ils ne font plus partie des effectifs de la commune.

Lors de la dernière manifestation, les cégétistes ont fait irruption dans les locaux de la mairie perturbant ainsi la continuité du service public et entravant la liberté d'aller et venir du personnel et des usagers.

Lors de la manifestation qui s'est déroulée le 26 février 2009, les manifestants ont séquestré mon épouse en encerclant mon domicile. Les résidents de la maison de retraite et des logements pour personnes âgées qui se trouvent à proximité ont été choqués par la virulence et l'agressivité des manifestants.

Les slogans étaient menaçants, les personnes âgées se sont senties propulsées à une époque révolue de graves troubles sociaux…

Ces quatre manifestations ont jeté dans la population un esprit de révolte contre ces agressions injustifiées.

Amnéville-les-Thermes, intra-muros, c'est 8 000 habitants, une place centrale qui permet à des centaines de véhicules de stationner journellement pour vaquer à leurs occupations.

Livrer les espaces publics à des milliers de manifestants est de nature à provoquer des réactions violentes de rejet de la part de la population d'autant que Mme la Sous-préfète a demandé la fermeture de la mairie, et bien entendu les commerçants seraient contraints de tirer leurs rideaux.

En effet, il n'y a aucune raison que la ville d'Amnéville-les-Thermes, prospère, où règne le plein emploi soit livrée sans aucune raison à une déferlante de cégétistes.

C'est la raison pour laquelle, Monsieur le Préfet, pour des raisons de sécurité évidentes, car l'affrontement entre la population et les manifestants me paraît inévitable et risque de dégénérer, je prendrai donc un arrêté d'interdiction de l'entrée en ville à ces manifestants. Je ne peux risquer de paralyser l'activité du centre-ville dans les circonstances de crise actuelle.

Mais, comme je dois au nom de la République être pour la liberté de manifestation, je mets à leur disposition l'immense place goudronnée où se déroulaient les jeux Intervilles.

Cette place est spacieuse parfaitement adaptée pour accueillir une manifestation d'une telle ampleur et elle se trouve sur le territoire de la commune d'Amnéville-les-Thermes.

Je respecte ainsi la liberté de manifestation sur le territoire de ma commune.

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l'expression de ma considération distinguée.


Docteur Jean KIFFER

Ancien Député

Conseiller Général de la Moselle
Maire d'Amnéville les Thermes



27/04/2010
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