Le pôle thermal d'Amnéville veut faire couler le droit social
L’association du Pôle thermal d’Amnéville a assigné, hier, en référé, les dix-sept maîtres nageurs pour demander au conseil des prud’hommes de prononcer la nullité de leur contrat de travail. Tous sont embauchés à Thermapoliset à la Villa Pompéi.
Arguant que « les activités physiques et sportives de baignade y sont totalement prohibées », Aline Behr, juriste de l’association, considère que « la Poss [plate-forme d’observation sociale et sanitaire] a été imposée par les syndicats des maîtres nageurs qui ont délibérément confondu établissement de soins du corps et établissement d’activité aquatique ».
Et de conclure : « Un maître nageur a, pour vocation première, de dispenser un enseignement pédagogique. Ceux-là n’ont aucune utilité à Thermapolis ou à la Villa Pompéi. Un surveillant secouriste peut tout aussi bien garantir la sécurité de la clientèle en étant au bord du bassin. »
Une argumentation bien vite démontée par la défense. Conseil de quatorze maîtres nageurs, M e Bernard Petit souligne l’« irrecevabilité totale » de la demande en rappelant que le conseil siégeant en référé n’est « pas compétent pour prononcer la nullité d’un contrat de travail ».
Représentant les trois autres défendeurs, M e Paul-Edouard Vonau (Strasbourg) souligne « la modification unilatérale de la Poss par le président de l’association du Pôle thermal ». Réponse le 14 octobre.
Delphine DEMATTE (Républicain Lorrain 24.09.2010)