La neige qui est tombée en abondance sur l'Ile-de-France a permis à B.Hortefeux de livrer une explication lumineuse à la pagaille sur les routes, qu'il avait soigneusement occultée d'ailleurs : toute cela est la faute des routes inclinées ! Inclinées ou pas, les routes étaient devenues inutilisables et c'est sûr que les milliers de personnes coincées sur leur lieu de travail, dans leurs voitures n'ont pas dû être rassurées par cette sortie ministérielle, alors qu'elles étaient en pleine galère.

Faisant preuve d'un esprit de décision rare, le voilà maintenant qu'il commandite une expertise pour étudier comment font les autres pays européens dans de telles circonstances.

Bigre ! Il devrait plutôt s'interroger sur la politique du gouvernement auquel il appartient.

Pas une seule fois, la nécessité d'un service public, d'une DDE disposant de moyens matériels, de personnels qualifiés, en nombre suffisant, et reconnus comme tel n'a été avancé. Et pourtant, dans tous les accidents climatiques, seul le service public peut avoir la capacité de faire face. On l'a vu à plusieurs reprises dans le passé, y compris, a contrario, lors de la tempête de 1999, par exemple, qui a mis en lumière le déficit criant de bûcherons.

Mais pour cela, il faudrait que le gouvernement Fillon abandonne la politique de suppression systématique d'emplois dans la fonction publique, le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et qu'il redonne à la DDE tous les moyens, humains et matériels, nécessaires.

En effet, la politique de démantèlement des services publics, la déconcentration des services, la RGPP, la fusion de la DDE avec d'autres directions, leur mise sous tutelle des préfets et du ministre de l'intérieur ont eu des conséquences catastrophiques, comme on l'a constaté une fois de plus.

Cette politique de destruction des services publics doit êre stoppée !

Le 9 décembre 2010 (Communiqué du NPA)