Les étudiants professeurs des écoles revendiquent leurs stages
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Depuis la récente modification des conditions d’accès aux métiers de l’enseignement, la formation est devenue la lanterne de queue de l’éducation nationale. Pour exercer la fonction de professeur des écoles, l’admission nécessite maintenant l’obtention d’un Master, c'est-à-dire bac+5. Mais le niveau du diplôme ne constitue pas pour autant en soi, un savoir faire et une maîtrise pédagogique pour exercer des responsabiltés de transmission des savoirs à de jeunes élèves. C'est la raison pour laquelle s'exprime régulièrement des exigences fortes pour le maintient d'une formation spécifique qui tienne compte de tous les aspects du métier d'enseignant. Mais la politique de restriction des crédits consiste également à rogner les enveloppes financières allouées à la formation. C'est ainsi que les étudiants de deuxième année de master qui n'avaient pas été reçus au dernier concours d'accès direct en 2010 ont été informés par des enseignants que leurs stages en classe n’étaient pas maintenus.
Les étudiants concernés à l’IUFM (Institut universitaire de formation des maîtres), soit une centaine à Metz, 120, à Montigny-lès-Metz, et 46, à Epinal, ont exprimé leur colère en se rassemblant devant le rectorat de Nancy mardi 30 novembre. Ils sont revenus marcredi pour exiger le maintien des stages initialement programmés. La détermination semble avoir payée. Dans la soirée de mercredi, le Pôle de recherche et d’enseignement supérieur de l’Université de Lorraine signifiaient aux étudiants qu'ils retourneraient en stage dès la semaine prochaine. La satisfaction d'avoir obtenu gain de cause sur ce point n'enlève rien aux inquiètudes qui persistent sur le contenu général de la formation, et la vigilance demeure.
Jean-Luc