La Mirabelle Rouge

Masson-Grosdidier : Blagues de potaches ?....

 

 

Jeudi 2 août 2012

 

En 2014, la Droite messine veut reprendre la ville de Metz à la Gauche avec des notabilités douteuses et des pratiques de mafieux.

(Lire ici l'article du RL du jour) 

 

Marie-Jo Zimmermann, députée (UMP) de la Moselle, confirme avoir adressé un petit mot manuscrit de félicitations à François Grosdidier (UMP) au lendemain de son élection au Sénat, en automne dernier (lire RL d’hier). Soit quelques années après les deux fameux textos menaçants que lui avait expédiés ce dernier et déposés aussitôt chez un huissier par M meZimmermann. « Cette lettre, je l’ai rédigée dans un souci d’apaisement », justifie l’élue qui confirme également en avoir profité pour cautionner, sur le papier, la candidature Grosdidier pour les municipales de Metz en 2014. Elle lui écrit : « Vous avez aujourd’hui en main toutes les cartes pour faire gagner la droite à Metz en 2014. Je ne serai à aucun moment un obstacle à vos demandes qui iront dans le sens d’une unité à Metz. Je n’attendrai rien en retour, je veux simplement contribuer à ce que Metz redevienne une ville de droite », assure-t-elle.

Une main tendue qui, pour Marie-Jo Zimmermann, ne tient plus. « À cette époque, j’ignorais l’existence de dossiers aussi graves concernant les affaires de corruption dans le BTP ou M. Grosdidier est cité. Ce n’est pas ma conception de l’honnêteté politique, ni du rôle de l’élu », objecte la députée, ulcérée par les récents événements.

Au diapason, Jean-Louis Masson, sénateur (DVD), dénonce là « une affaire crapuleuse et non politique » comme il l’a expliqué, dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte hier par le parquet de Metz, confiée à la police judiciaire, suite à sa plainte déposée lundi pour association de malfaiteurs. Et ce, consécutivement à l’enregistrement audio dans lequel François Grosdidier évoquerait un guet-apens pour éliminer son rival. Ce que conteste, bien sûr, formellement Grosdidier. Lequel se pose à son tour en victime d’une manipulation contre laquelle il a également déposé plainte. Concernant le courrier de félicitations par lequel Marie-Jo Zimmermann se montre conciliante à son égard pour les municipales, le maire de Woippy ironise : « À chaque fois, elle me fait ce coup-là. Lorsqu’on arrive à la veille des législatives elle est tout miel, pour mieux m’amadouer afin de balayer tous les obstacles à sa réélection. »

X. B. (républicain Lorrain du 2/08/2012)

 

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi 1 août 2012

 

 

Les "Blagues de potaches" d'un sénateur .......

S’il ne souvient ni de la date ni du lieu de la réunion, François Grosdidier n’a pas oublié un certain « Sébastien Faizant » [dont le nom s’orthographierait plutôt Faizand]. Le sénateur-maire (UMP) de Woippy a fait, il y a quelques années, la connaissance de ce personnage atypique se présentant alors comme expert financier basé au Luxembourg : « Il proposait des prêts à des taux intéressants, mais je n’ai jamais donné suite », résume l’élu, immédiatement fasciné par « la puissance intellectuelle » de ce beau parleur, chez qui il décèle, malgré « l’humour », une propension à la « mythomanie ».

L’enregistrement déposé lundi chez le procureur de Metz par le sénateur (DVD) Jean-Louis Masson comme preuve d’un complot fomenté à son encontre par Grosdidier résulterait au contraire, selon ce dernier, d’ « un montage » destiné à lui nuire. Selon Grosdidier, le document aurait été réalisé à partir d’une réunion qui aurait viré « à la blague de collégiens ». Sébastien Faizant, aujourd’hui disparu de la région [possiblement en affaires au Maroc], serait donc l’un des protagonistes de la scène, tout comme François Grosdidier, qui en revanche ne se souvient pas des autres participants. Le maire de Woippy décrit la scène comme un jeu au cours duquel Masson aurait été pris pour cible afin d’éprouver la mythomanie de Faizant. Sorte de remake du Dîner de con. « Faizant prenait à cœur mon conflit avec Masson et je voulais voir jusqu’où cela allait, je trouvais ça très drôle », justifie-t-il avant de s’insurger : « De cette réunion, qui a duré trois-quarts d’heure, a été réalisé un montage de quelques minutes, en collant quelques bouts de phrases ». Et d’incriminer l’autre sénateur qui, en fait de cible, ne serait qu’un leurre destiné à tromper la justice : « Il est permis de se demander si Jean-Louis Masson n’a pas commandité Sébastien Faizant, finalement plus manipulateur que mythomane », suggère François Grosdidier qui nie, pour sa part, tout complot visant à l’élimination physique de son vieil ennemi politique. À son tour, il a déposé plainte pour association de malfaiteurs, manipulation, dénonciation calomnieuse et mensongère.

Pièce à conviction

Ces assertions, Jean-Louis Masson les qualifie de « grand guignol » : « Grosdidier expliquera au juge que tout cela relève d’un montage. Que c’était une bonne blague au cours de laquelle il a pris des comédiens pour raconter qu’ils se faisaient payer les loyers en retard en distribuant des claques », réplique-t-il. À la question de savoir pourquoi avoir tardé à remettre l’enregistrement à la justice, Jean-Louis Masson résume : « On me l’a transmis juste avant les cantonales. J’ai préféré qu’il n’y ait aucune interférence sur le scrutin qu’on puisse me reprocher ».

Mais pour l’intéressé, pas question d’inverser les rôles : « La violence est du côté de celui qui monte un traquenard contre moi pour m’éliminer et de ceux qui affirment avoir déjà sollicité des hommes de main pour réaliser leur basse besogne ». Pour preuve de la violence récurrente de son détracteur, le même évoque deux textos expédiés, antérieurement aux faits, à Marie-Jo Zimmermann par François Grosdidier. La députée UMP de la Moselle confirme : « Leur contenu était menaçant, et visait à faire pression sur Masson en m’intimidant. Je les ai d’ailleurs déposés chez un huissier, pour la sécurité de ma famille et la mienne ». L’expéditeur ne nie pas les avoir expédiés, mais en désamorce le contenu : « Ça n’était pas des menaces physiques, mais un message du genre : si tu veux la guerre, tu l’auras chez toi. D’ailleurs, ajoute-t-il, je ne vois pas comment, dès lors, elle aurait pu rédiger la lettre de félicitations qu’elle m’a adressée à la suite de mon élection au Sénat. Lettre manuscrite dans laquelle elle écrit ne pas s’opposer à ma candidature sur Metz aux municipales de 2014 ». Un courrier, lui aussi, soigneusement conservé… comme pièce à conviction.

RL le 1/08/2012

 

Mardi 31 juillet 2012

 

 Affaire Masson-Grosdidier : un dangereux complot

Une nouvelle étape vient d’être franchie dans la guerre politique opposant les sénateurs mosellans Jean-Louis Masson (DVD) et François Grosdidier (UMP). Jamais avare en petite manœuvre pour déstabiliser l’autre, le premier porte cette fois de lourdes accusations contre le maire de Woippy. L’élu divers droite reproche à son meilleur ennemi d’avoir essayé de monter un « guet-apens pour [le] faire disparaître. »

Il a saisi, hier après-midi, le procureur de la République de Metz et déposé une plainte pour association de malfaiteurs. Une plainte étayée par un enregistrement audio, qui daterait de plusieurs mois, auquel a eu accès Le Républicain Lorrain. Cette bande dévoile, selon Jean-Louis Masson, les propos tenus lors d’une réunion à laquelle auraient participé François Grosdidier et « plusieurs promoteurs locaux, tous inquiets des poursuites judiciaires lancées à mon initiative au sujet d’anciens dossiers immobiliers. »

C’est alors qu’une voix, identifiée comme celle de François Grosididier par l’homme qui l’attaque, intervient dans la discussion. Voici la retranscription fidèle de l’enregistrement.

François Grosdidier : « Non non mais, non mais réellement parce que si celui-là disparaît, c’est une épine du pied euh. »

Son interlocuteur : « Moi j’arrive pas, j’ai essayé. J’ai plein de copains qui ont peur de rien. Chaque fois que j’ai un locataire qui va pas, j’ai un mec qui y va. Il lui met deux claques dans la gueule et il me le fait sortir. Et là quand je lui ai dit que c’était… »

François Grosdidier : «… un politique, ils veulent pas. »

« Ils voulaient créer un scandale »

L’enregistrement livre un plan de secours, une alternative à la violence. Jean-Louis Masson, à nouveau : « On comprend que personne ne veut s’attaquer physiquement à moi, alors ils ont pensé à m’attirer au Maroc pour me piéger. » Sur la bande, on entend encore une voix pouvant correspondre à celle du sénateur-maire de Woippy dire que « lui [Masson], lui le seul truc, c’est de le faire coucher avec une mineure dans un pays. Non non mais y a que ça ».

Il y a quelques mois, Masson a été justement contacté par un entrepreneur marocain. « Il voulait que je le rejoigne, confie Jean-Louis Masson. Il disait avoir des informations sur Grosdidier. Je n’y suis pas allé mais j’ai quand même rencontré cet homme, à Metz. Et puis, j’ai reçu cet enregistrement avec un mot indiquant qu’avec ça, je comprendrais mieux pourquoi on voulait me faire venir au Maroc. Ils voulaient créer un scandale. »

En possession de ces éléments depuis longtemps, Jean-Louis Masson a décidé de riposter après avoir appris l’étrange intrusion de deux hommes, dimanche matin, au domicile de Patrick Malick, cet entrepreneur qui dénonce des manœuvres illicites dans le milieu du BTP, et prétend que François Grosdidier a touché des pots-de-vin (lire RL d’hier). « Quand j’ai lu ça, je me suis dit qu’ils étaient capables de tout. Ce qu’il y a sur cette bande, c’est surréaliste et l’affaire Malick a été le détonateur. Je voulais me préserver en déposant une plainte. »

« Un enregistrement ça se trafique »

Mis au courant très rapidement des accusations portées, François Grosdidier a aussitôt réagi, hier. Déjà « sceptique en ce qui concerne ces deux hommes qui ont tenté de pénétrer chez Malick, je suis désormais certain que tout cela fait partie d’un plan machiavélique destiné à me nuire, prétend le mis en cause. C’est pas un hasard s’il y a la prétendue intrusion chez Malick un jour et cette plainte farfelue le lendemain. C’est un scénario très bien écrit. »

Il y a quand même cette bande audio, appelée à être expertisée. « Un enregistrement audio, ça se trafique facilement. Et des témoignages, ça s’achète, ça se fabrique. Tout cela n’est que mensonge ! » Même si François Grosdidier s’imagine très bien livrer à des proches son exaspération concernant Jean-Louis Masson. « Il nous mène une telle vie que j’ai pu dire que je serais plus tranquille sans lui. De là à penser que je cherche à le tuer, il y a des limites… » Comme toujours, le maire de Woippy va déposer plainte pour dénonciation calomnieuse. « Mais la procédure pour une telle plainte dure aussi longtemps que le reste du dossier alors que le préjudice pour moi est immédiat. Ce genre d’affabulation vous poursuit et bloque une carrière politique cinq ou dix ans. L’objectif de ces gens a été atteint… »

Républicain Lorrain le 31/07/2012



31/07/2012
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