La Mirabelle Rouge

Moselle-Est : Action des anciens mineurs pour leur Sécu

 

 

 

Hier, le conseil d’administration de la Carmi (Caisse régionale de la Sécurité Sociale Minière) s’est réuni. Mais la réunion a tourné court, Des délégations de la CGT et de la CFDT envahissant la salle. Du coup, seul deux points à l’ordre du jour concernant sur l’établissement de Liebfrauental (Alsace) ont été abordés.

Les deux délégations syndicales ont déposé chacune une motion.

Fusion avec Hospitalor : l’inquiétude

La CFDT insiste particulièrement sur les projets de restructuration qui voient le jour pour l’Hôpital de Freyming-Merlebach «  sans aucune consultation des instances représentatives du personnel, avec un nombre important de services qui seraient transférés à Hospitalor et le tout sans aucune garantie sociale pour les personnels. » Et de rappeler qu’en mars dernier, le CA s’était engagé à ce que «  les restructurations soient gelées tant que le volet social pour les personnels n’était pas effectif et validé par les tutelles. Malgré tout, au dernier comité directeur d’Hospitalor, le transfert de la réanimation de l’hôpital de Freyming vers Hospitalor a été voté. » Or, pour la CFDT, «  il n’est pas question que des restructurations soient mises en œuvre sans volet social garantissant : l’emploi, la convention minière, la mobilité au volontariat. Pour garantir les droits du Personnel, la CFDT revendique que l’ANGDM soit l’organisme qui garantisse, au nom de l’État, les droits des personnels du régime minier, car ils ont le même statut, les mêmes avantages en nature que les mineurs et une convention référencée à celle des Charbonnages de France… »

Maintenir les droits acquis

Rappelant les manifestations du 17 mars à Paris, et du 20 mai à Forbach, la CGT rappelle qu’elle milite pour «  la consolidation du régime spécial de sécurité sociale minière, la gratuité réelle des soins, l’offre de soins de proximité ». Deux autres axes de travail la préoccupent : «  la sécurisation de l’emploi des personnels, le maintien de la convention collective minière et la reprise de la négociation sur la revalorisation des pensions minières pour les plus anciens mineurs et veuves. » Or, les différents contacts et réunions n’ont pas rassuré la CGT. «  Pire la mission confiée à M. BUR, d’après l’ordre de mission, les déclarations mêmes de ce dernier, confirment que c’est l’existence même du Régime, la pérennité de l’ensemble de ses structures de soins, l’ensemble de son offre de santé qui seraient remises en cause […] L’inquiétude, la colère, l’amertume sont grandes et s’exprimeront aujourd’hui dans une nouvelle journée d’action, faisant suite à de multiples délégations, manifestations, interpellations et arrêts de travail depuis le 17 mars. » Le syndicat redoute «  le bradage de nos centres de vacances dans le cadre du dossier retraite » et d’autres actions visant à «  parachever la liquidation de tout le patrimoine du régime, y compris en région. Celui-ci ayant été construit avec les cotisations des anciens il est pour l’essentiel vampirisé par la tutelle. » Pour la CGT, l’Etat doit «  garantir les engagements pris vis-à-vis de la corporation, du personnel et du régime spécial des mines ».

 

Républicain Lorrain  le 03/07/2010



03/07/2010
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