Nos acquis sociaux appartiennent à notre vie
Ils veulent tailler dans la chair de l'un des acquis sociaux les plus importants arrachés par le monde du travail. Avec la contre-réforme des retraites du gouvernement, l'âge légal repoussé à 62 ans, les décotes pour la plupart des salariés, la pénibilité qui n'est évoquée que sous la rubrique bien différente du «handicap» avec traitement individualisé par l'examen médical, tout cela devant se prolonger au-delà, dans la danse macabre et sinistre de la mise à mort de tous les acquis ouvriers. Voilà leur programme ! Tout au long de la journée de dimanche, les membres du gouvernement ont occupé les rédactions des médias pour nous le rappeler. Cette « occupation » du terrain médiatique, organisée avec la complaisance des rédactions, faisait parait-il office d'explication pédagogique à la veille de la journée du 19 octobre qui s'annonce particulièrement massive contre la loi des retraites Sarkozy-Woerth. Mais ces « pédagogues » ont revêtu l'uniforme et, à l'image des interventions musclées pour dégager les sites des entreprises pétrolières bloquées par les grévistes, le dernier argument employé est celui du gourdin policier contre le mouvement ouvrier. Un programme et une méthode qui indiquent bien la nature véritable de ce régime aux abois. Nous ne sommes pas dans une démocratie où le peuple déciderait de son avenir, mais dans un régime d'exception de type « bonapartiste » où les députés légifèrent aux « ordres » d'un président et de ministres illégitimes. Ils sont minoritaires dans le pays, qu'ils s'en aillent tous ! Ne les laissons pas détruire nos acquis sociaux pour le plus grand profit des actionnaires du CAC 40. Dans le dos de cette destruction, les groupes financiers se préparent à récupérer le pactole de notre salaire socialisé. Voilà tout l'enjeu de la lutte d'aujourd'hui. Même si, suivant les professions ou les secteurs professionnels, les modalités d'application seront différentiées et étalées dans le temps, nous sommes tous concernés par cette affaire. Plus que jamais, « Tous ensemble, Tous ensemble ouai, ouai! »
Jean-Luc le 18.10.2010